Un sailing yacht parmi les plus grands du monde a fait son entrée hier soir sur les terre-pleins des chantiers navals de La Ciotat. Ce navire de 86 mètres, construit par Oceanco, est désormais stationné sur l’emplacement n°2 de la plateforme Atlas.
La mise à terre, réalisée ce lundi 15 décembre, était une opération très attendue par les équipes en charge de la manœuvre qui préparaient cette entrée depuis le début de l’été. Le bureau d’études de MB92, TSM3D, Bardex et La Ciotat Shipyards ont multiplié les échanges ces six dernières semaines pour se coordonner.
Arrivé à La Ciotat début novembre, le navire a dû subir une première étape de démâtage s’étalant sur trois jours : une journée pour les bômes, puis une journée par mât, dont la hauteur avoisine les 90 mètres. Une grue spéciale a été mobilisée pour mener à bien cette opération. A l’issue de cette intervention, les équipes logistiques de MB92 et exploitation de LCS ont engagé les travaux préparatoires de calage, comprenant notamment le transfert de bers entre la Grande Forme et la plateforme Atlas, opération menée à l’aide de la grue de 250 tonnes.
Le calage du yacht sur son berceau nécessitait des conditions de marée favorables, celles-ci pouvant varier jusqu’à 40 cm en Méditerranée. Selon les prévisions, le navire a dû être positionné au-dessus de la plateforme immergée le jeudi 11 décembre afin de disposer d’un tirant d’eau suffisant pour qu’il glisse en douceur et se place correctement sur les bers installés sur la plateforme de l’ascenseur. « La quille du bateau a nécessité une structure de calage très haute. Pour ce faire, nous avons superposé les hashs de calage, une technique encore jamais utilisée sur l’ascenseur Altas. Les « splashers » (éléments de calage latéraux) ont ensuite été installés ; chaque bateau de course dispose de « splashers » uniques, adaptés à la forme spécifique de sa coque.» confie MB92.
Les équipes LCS (12 agents) ont pu débuter le levage du navire avec l’ascenseur Atlas-4300 tonnes ce lundi à 8h30. « La complexité de cette manœuvre résidait dans la répartition des charges qui devaient être déplacées à chaque étape (montée de l’ascenseur, transfert vers l’emplacement à sec) pour équilibrer les poids. » explique Damien, l’un des chefs d’équipe LCS.



En effet, la quille a d’abord été posée sur la plateforme de l’ascenseur lors de la montée, avant que le bulbe de 200 tonnes ne soit soulevé pour permettre le transfert du bateau vers son emplacement à terre. « Nous devions maintenir le train de boggies aligné pendant le transfert alors que le le berceau était désaccouplé et non d’un seul tenant. » poursuit Damien. Cette étape a nécessité des transferts de poids précis sur les extrémités du chariot de transfert, des manomètres de pression des manomètres de pression spécifiques ont été conçus sur mesure, permettant de reproduire les conditions de charge d’une manœuvre ordinaire.


En parallèle de la manœuvre de mise à terre, les échafaudeurs étaient pleinement mobilisés pour finaliser la construction du hangar provisoire à toit rigide, sous lequel le bateau sera abrité pendant toute la durée des travaux, estimée à au moins 14 mois. Cette coactivité a permis au chantier MB92 de gagner une semaine sur le planning prévu.
La cohésion et le travail d’équipe entre les différents acteurs (plongeurs, chefs de projets, architectes, logisticiens et agents de manœuvre) ont rendu possible cette prouesse technique, qui a engendré des ajustements jusqu’au tout dernier moment. La manœuvre s’est achevée à 23h, les travaux d’entretien sur le navire peuvent désormais commencer sereinement.

En parallèle de la manœuvre de mise à terre, les échafaudeurs étaient pleinement mobilisés pour finaliser la construction du hangar provisoire à toit rigide, sous lequel le bateau sera abrité pendant toute la durée des travaux, estimée à au moins 14 mois. Cette coactivité a permis au chantier MB92 de gagner une semaine sur le planning prévu.
La cohésion et le travail d’équipe entre les différents acteurs (plongeurs, chefs de projets, architectes, logisticiens et agents de manœuvre) ont rendu possible cette prouesse technique, qui a engendré des ajustements jusqu’au tout dernier moment. La manœuvre s’est achevée à 23h, les travaux d’entretien sur le navire peuvent désormais commencer sereinement.







