Le Conseil d’administration de la société publique locale La Ciotat Shipyards s’est réuni ce 16 octobre 2020 pour une séance importante à plus d’un titre. Cette réunion a d’abord été l’occasion de renouveler la gouvernance suite aux élections municipales et métropolitaines du printemps dernier, de finaliser une augmentation de capital de 8 millions d’euros et enfin d’engager la société dans le plan de relance annoncé par le gouvernement.
Changement de gouvernance
Le Conseil d’administration a ainsi désigné la Métropole, représentée par M. Patrick Ghigonetto en qualité de Président, en remplacement de M. Patrick Boré, récemment élu Sénateur des Bouches-du-Rhône et qui continuera à siéger comme administrateur.
La Vice-Présidence échoit au Département des Bouches-du-Rhône représenté par Mme Danielle Milon, Maire de Cassis.
Le Conseil d’administration comptera désormais deux parlementaires en son sein, puisque M. Bernard Deflesselles, député de la 9e circonscription qui connaît bien la société pour avoir participé à sa création en 1995, a été désigné parmi les nouveaux représentants de la Métropole. Le Conseil d’administration a par ailleurs maintenu sa confiance à M. Jean-Yves Saussol pour assurer la direction générale de la société.
Ambitions maintenues
Dans le contexte économique et sanitaire particulier que connaît notre pays, le conseil d’administration a souhaité mettre résolument le cap sur l’avenir.
Pour M. Ghigonetto, nouveau Président de la société : « Tous les marins qui font des courses au large savent que c’est dans le gros temps qu’il faut ajuster son cap et creuser l’écart avec ses concurrents. Le moment que nous vivons est certes compliqué, mais c’est aussi une vraie opportunité pour accélérer la mise en place d’un modèle industriel durable et performant à La Ciotat. Depuis les accords de 1994, notre société est investie d’une mission de développement de notre territoire au bénéfice de tous. C’est précisément dans des moments comme celui que nous traversons que cette mission prend tout son sens ».
15 actions pour jouer la relance durable
Outre les grands projets déjà engagés et qui verront respectivement le jour en 2021 pour le Yachting Village et en 2022 pour le projet ATLAS-4300t, un ambitieux plan de modernisation et de transformation a ainsi été approuvé par le conseil d’administration. Il se décompose en 15 « fiches-projets » qui pourraient être mises en œuvre rapidement, pour certaines avant la fin de cette année, sous réserve qu’un soutien financier significatif soit accordé par l’Etat dans le cadre du plan de relance de l’industrie nationale annoncé par le gouvernement.
Outre diverses mesures d’investissement à hauteur de 30 millions d’euros pour moderniser l’outil industriel, le rendre plus compétitif et améliorer son empreinte environnementale, le plan vise aussi la concrétisation d’un véritable groupement d’entreprises partageant des valeurs et des objectifs communs à l’échelle du territoire. 20 millions d’euros sont demandés dans le cadre du plan de relance.
Pour Jean-Yves Saussol, directeur général de LCS : « Ce plan, qui est fondé sur le principe d’une réindustrialisation durable et respectueuse de l’environnement, a toujours été notre projet pour les dix ou quinze ans à venir. A travers le 3e axe stratégique de développement dénommé #friendlier, notre conseil d’administration a ainsi affirmé dès janvier 2018 que l’avenir de notre industrie passe par une réinvention de son modèle dans un sens plus respectueux de l’environnement. Nous nous tournons aujourd’hui vers l’Etat pour qu’il nous aide à concrétiser ces ambitions en seulement trois ans au lieu des dix prévus initialement. »
Pour M. Patrick Boré : « Dans le cadre du plan de relance qu’il a annoncé, le gouvernement a mis à juste titre l’accent sur l’industrie dans les territoires. Il me semble que notre projet à La Ciotat, fondé sur l’excellence et la durabilité, coche toutes les cases. Nos réalisations passées comme nos projets futurs nous rendent plus que légitimes à bénéficier d’un soutien déterminant dans le cadre du plan de relance : c’est le moment ou jamais de faire de La Ciotat un leader industriel mondial qui sera aussi un modèle de développement durable. Avec mon collègue parlementaire Bernard Deflesselles nous saurons faire entendre cette ambition au plus haut niveau de l’Etat »